De 1941 à 1944, 1 015 otages et résistants ont été fusillés par les Allemands dans la clairière du Mont Valérien. Le groupe Manouchian, Honoré d’Estienne d’Orves et bien d’autres ont péri ici. Nombre d’entre eux ont laissé des lettres d’adieu. Ces témoignages poignants ne peuvent être séparés du contexte historique qui les a suscité. De la périphérie au centre, les niveaux d’information investissent l’espace de manière différente. Une grande fresque photographique, constituée à partir de documents d’archives, figure le Paris occupé. Devant elle, une longue table déploie le propos historique de l’exposition. Au centre de l’espace,
deux cimaises courbes forment une mandorle ouverte. A l’intérieur sont présentées vingt lettres de fusillés accompagnées d’une notice biographique. Présentées à part, ces lettres sont à la fois des témoignages intimes et des documents pour l’Histoire. Le visiteur peut aller et venir entre l’Histoire et les parcours plus personnels de ces protagonistes. Deux poèmes d’Aragon encadrent les lettres d’adieux. | Between 1941 and 1944, the Germans, executed 1 015 hostages and resistance fighters in the Mont Valérien clearing, among them the Honoré d’Estienne d’Orves and the Manouchian Group. Many of them wrote farewell letters. These poignant testimonies cannot be separated from
their historical context. From the periphery to the center, the level of information is incorporated in the space in different ways. Historical photographs and stories from the world of occupied Paris are shown on the wall, and on a long table in front of it. In the middle of the room, two curved walls form an open mandorla. Inside, 20 farewell letters are presented along with a short biography of the author. Set apart from the rest of the exhibition, these letters are both intimate testimonies and historical documents. The visitor can go freely back and forth between the History and the more personal journeys of its protagonists. Two poems of Louis Aragon also flank the outside of the curved walls.
